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Camille Desmoulins (02/03/1760 – 05/04/1794)

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janus


Admin

Camille Desmoulins (02/03/1760 – 05/04/1794).

JANUS tient à rendre hommage au courage et à la détermination de ces hommes qui ont écrit notre Grande Histoire de France, en en faisant tomber des pans entiers.
Camille Desmoulins est un de ces hommes qui malheureusement est resté quelque peu dans l’hombre d’autres personnages historiques alors qu’il a eu un rôle déclencheur prépondérant.
Camille Desmoulins était avocat, journaliste, et homme politique. On peut dire qu’il a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres les 12,13 et 14 juillet 1789 !

JANUS désire rendre hommage à cet homme qui a lancé ce mouvement révolutionnaire qui a fait que la monarchie cède, non sans mal, la place à la république.

Ci-après, un courrier de Camille Desmoulins à son père racontant les évènements du 12, 13, et 14 juillet 1789.

C’est édifiant. Merci Monsieur Camille Desmoulins d’avoir existé et lancé ce très grand moment de la grande Histoire.

Je vous invite à lire sa biographie que vous trouverez aisément sur la « toile ».

« Cette correspondance fut écrite durant les trois jours de mise en mouvement de la Révolution Française (le jour-même et les deux jours précédant la Prise de la Bastille) :
ce sont des lettres de Camille Desmoulins à son père.

12 Juillet 1789
« (…) Dimanche, tout Paris était consterné du renvoi de M. Necker ; j’avais beau échauffer des esprits, personne ne prenait les armes. Je vais sur les trois heures au Palais Royal ; je gémissais, au milieu d’un groupe, sur notre lâcheté à tous, lorsque trois jeunes gens passent se tenant par la main en criant aux armes. Je me joins à eux ; on voit mon zèle, on m’entoure, on me presse de monter sur une table : dans la minute, j’ai autour de moi six mille personnes. « Citoyens, dis-je alors, vous savez que la nation avait demandé que Necker lui fût conservé, qu’on lui élevât un monument : et on l’a chassé ! Peut-on vous braver plus insolemment ? Après ce coup, ils vont tout oser, et pour cette nuit, ils méditent, ils disposent peut-être de Saint-Barthélemy pour les patriotes. » J’étouffais d’une multitude d’idées qui m’assiégeaient ; je parlais sans ordre « Aux armes ! ai-je dit, aux armes ! Prenons toutes les cocardes vertes, couleur de l’espérance. » Je me rappelle que je finissais pas ces mots : « L’infâme police est ici. Eh bien ! qu’elle me regarde, qu’elle m’observe bien ; oui ! c’est moi qui appelle mes frères à la liberté. » Et levant un pistolet : « Du moins ils ne me prendront pas en vie, et je saurai mourir glorieusement ; il ne peut plus m’arriver qu’un malheur, c’est celui de voir la France devenir esclave. » Alors je descendis ; on m’embrassait, on m’étouffait de caresses. Mon ami, me disait chacun, nous allons vous faire une garde, nous ne vous abandonnerons pas, nous irons où vous voudrez. Je dis que je ne voulais point avoir de commandement, que je ne voulais qu’être soldat de la patrie. Je pris un ruban vert et je l’attachai à mon chapeau le premier. Avec quelle rapidité gagna l’incendie ! Le bruit de cette émeute va jusqu’au camp ; les Cravates, les Suisses, les Dragons, Royal-Allemand arrivent. Le prince Lambesc, à la tête de ce dernier régiment, entre dans les Tuileries, à cheval. Il sabre lui-même une garde française, sans armes, et renverse femmes et enfants. La fureur s’allume. Alors, il n’y a plus qu’un cri dans Paris : Aux armes ! Il était sept heures. Il n’ose entrer dans la ville. On enfonce les boutiques d’armuriers. »
13 Juillet 1789
« Lundi matin on sonne le tocsin. Les électeurs s’étaient assemblés à la Ville. Le prévôt des marchands à leur tête, ils créent un corps de milice bourgeoise de soixante-dix-huit mille hommes, en seize légions. Plus de cent mille étaient déjà armés, tant bien que mal, et coururent à la Ville demander des armes. Le prévôt des marchands amuse, il envoie aux Chartreux et à Saint Lazare ; il tâche de consumer le temps en faisant croire au district qu’on y trouve des armes. La multitude et les plus hardies se portent aux Invalides ; on en demande au gouverneur ; effrayé, il ouvre son magasin. J’y suis descendu sous le dôme, au risque d’étouffer. J’y ai à ce qu’il m’a semblé, au moins cent mille fusils. J’en prends un tout neuf, armé d’une baïonnette, et deux pistolets.
14 Juillet 1789
« C’était le mardi, tout le matin se passa à s’armer. À peine a-t-on des armes, qu’on va à la Bastille. Le gouverneur, surpris de voir tout d’un coup dans Paris cent mille fusils armés de baïonnettes, et ne sachant point si ces armes étaient tombées du ciel, devait être fort embarrassé. On tiraille une heure ou deux en arquebuse ceux qui se montent sur les tours ; le gouverneur, le comte de Launay, amène pavillon ; il baisse le pont-levis, on se précipite, mais il le lève aussitôt et tire à mitraille. Alors, le canon des gardes-françaises fait une brèche. Bourgeois, soldats, chacun se précipite. Un graveur monte le premier, on le jette en bas et on lui casse les jambes. Un garde-français, plus heureux le suit, saisit la mèche d’un canonnier, se défend, et le place est emportée d’assaut dans une demi-heure. J’étais accouru au premier coup de canon, mais la Bastille était déjà prise, en deux heures et demie, chose qui tient du prodige. La Bastille aurait pu tenir six mois, si quelque chose pouvait tenir contre l’impétuosité française (…) »



De nos jours, existent-ils encore des hommes politiques de cette trempe ?…

JANUS

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